La vraie vie


Voies contournées, choix laissés conscientisés. 

 

C'est celle que nous décidons de vivre. De ce qui est là, sous nos yeux. Je ne choisis pas le luxe ni le surplus. Je choisis, ce qui est là. Un brin d'herbe, un enfant qui court et qui sourit. La vraie vie, c'est celle-ci. 

C'est ce qui se dessine lorsque nous nous levons chaque matin. Lorsque nous sommes en vie. C'est celle-ci la vraie vie. Ce qui est à terre, devant nous. Des pieds qui courent, des yeux qui brillent.

D'un semblant de vie à la véritable vie. Une étoile qui brille, un nuage qui court, une fleur qui s'ouvre. Elle est bien là, la vraie vie. Une parole qui tourne, un souvenir qui revient. Un mot pour lui, je ne regarde plus. 

Je réinvente l'histoire, de ce qu'on me dit, de ce qu'ils disent. Un mot pour lui, je ne regarde plus.

Voyage en Turquie, je vois son Coeur. De ce qu'il n'a pas su dire, et pas pu faire, la vraie vie est ici. Honneur à sa famille, lorsqu'ils se sont occupés de nous comme leurs propres enfants. 

Des toboggans volants, aux cabanes construites, des courses folles dans les immeubles. 

 

Des repas pris au sol, des partages donnés. Des fous rires aux voyages cachés dans la nuit froide. Des brimades aux joies du coeur. Ils se sont occupés de nous comme leurs propres enfants. Voyage en Turquie, une pensée pour lui. Rencontre d'autres codes et cultures, une chance d'avoir pu partager avec eux.

Grandes aventures d'enfant, le bazar dans ces nuits noires. Je la revois, elle porte son voile. Un bébé pour elle, une naissance à venir. Voyage en Turquie, je vois son Coeur. 

 

Ce que nous décidons de vivre. De ce qui est là, sous nos yeux. Une étoile, un nuage qui passe, une nuit qui s'ouvre. Un tourment d'enfant, une seconde main, un autre matin. De ce que nous décidons de faire, les fermetures dans mon Coeur. Moi je ne vois pas ainsi, je me dis que ce qui est, a sa raison d'être. 

 

Le Coeur revient toujours. Que reste t'il si nous n'acceptons pas. Une main de fer dans un gant de velours. La vraie vie, celle que nous décidons de vivre et probablement de dire. Non, tout n'est pas à dire ni à écrire. 

Si nous signons la terreur, alors nous en récoltons les fruits. 

Récolter ce que l'on sème, l'amour de mes enfants. Des pieds qui courent, des yeux qui brillent, des contre sens. Il n'en est rien. La vraie vie, là, ce qui se déroule sous nos yeux et non ce qu'on imagine. Là, le tout de suite et ici maintenant. 

 

Chaque matin, une nouvelle entreprise. Une rose laissée dans sa chambre. Le pain d'elle à elle, un goût chocolat. Chaque matin, une nouvelle entreprise, un changement de cap.

On suit et on voyage. De maisons à maisons, les écoles, les copains, les points d'appuis. Des ennuis, parfois de sacrés conneries. On se suit et on voyage. Plein de nouvelles maisons. 

Des traces laissées aux quatre coins, des retours inespérés. Chaque matin, une nouvelle entreprise. 

Pas d'ennui, une rose laissée dans sa chambre, un calendrier coché pour chaque journée passée. Du désespoir de rester à l'envie nouvelle de découvrir. 

 

 

Il m'a laissé sa souffrance lorsqu'il est partit. De ce qu'il n'a pas dit, il m'a laissé sa souffrance lorsqu'il est partit. Regard contourné lorsque ses yeux me disent le contraire de ce qu'il voudrait. Regard détourné. 

 

Le désespoir de ne pas pouvoir la retenir, de devoir la laisser partir. Il a choisi pour elle, date de la vierge marie lorsqu'il est monté au ciel. 

Eux, ils n'ont pas compris. Ils n'avaient pas les bons arguments, ni les bonnes informations. Leurs visions des choses, à ce moment. De ce qu'ils pouvaient entendre, de ce qu'ils pouvaient comprendre. Entre peines et chagrins partagés, colères et tristesses remontées.

Une mauvaise communication lorsque nous croyons qu'il n'est rien à dire. Alors, que c'est justement là où tout prend son importance dans ses derniers instants. 

 

Mais que pouvait elle bien faire, mis à part le laisser dormir tranquillement pour ces derniers instants.

Rien a faire, lorsque tout reste à faire. Parfois, impossiblement. 

 

Lorsque la colère est telle, ne pas pouvoir voir la réalité.  Déni, annonce de la maladie. Que pouvait elle bien faire, mis à part partir. L'annonce de son drame, condamné à mourir. Déni, annonce de la maladie. 

Pas d'issue de secours, une vie engagée vers le laisser partir.

L'urgence de vivre, il a choisi. Le laisser faire et le laisser être pour ces dernières volontés. Sa dernière liberté de choisir.

Déni ou pas, il en est ainsi. L'urgence de vivre vers une vie engagée. Il a choisi sa liberté, la liberté de choisir, tout simplement.

L'urgence de voyager et de savourer chaque journée passée. 

 

Alors que pouvait elle bien faire, à part le laisser dormir tranquillement, pour ces tous derniers instants.

Le prix d'une liberté savourée. 

 


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