Il est vrai, qu'ils n'auraient pas dû voir. Et en même temps, si nous voulons sublimer l'histoire, alors nous pouvons revenir sur ces faits dérisoires.
Ils n'auraient pas dû voir mais si l'histoire avait été autrement, alors ils n'auraient pas cela en eux.
A eux deux, entre force et résilience, chagrins et peines d'enfant. Des places à prendre, du vide à l'abondance.
J'avoue que j'avais simplement peur de le perdre et de faire sans lui.
De ne pas être à la hauteur de ce qu'il pouvait m'offrir. Je ne savais pas faire autrement si ce n'est que de m'enfuir. A eux deux, entre peines et conflits.
Il est vrai, que ce qu'ils n'auraient peut-être pas dû voir, s'est transformé en félicité et amour d'apprendre.
Des peines de coeur, à ce n'était plus le moment. Non, ce n'était plus le moment de dire et de se dire.
Tout avait changé sans même que je m'en aperçoive.
Tout était différent en moi, sans même que je puisse comprendre la fin de l'histoire.
Il n'est rien qui puisse ôter l'amour d'une mère ni même l'amour d'un père, mis à part notre propre rejet. Nos propres jugements et nos incompréhensions profondes.
Lorsque nous grandissons, nous acceptons de comprendre tout autrement. Nous voyons différemment sous d'autres angles, lorsque la vie nous envoie ces signes de compréhension.
Englober pour contourner, peut-être à la grâce d'un Dieu. Je ne sais pas.
A eux deux, du vide aux peurs. Du plein à la richesse des avants.
J'avoue que j'avais simplement peur de le perdre et de faire sans lui.
Partir loin pour ne pas souffrir. Panser artificiellement les Coeurs et ne plus sentir ces maux étouffants.
Plongée dans ces propres terreurs d'enfant.
Attendre qu'il me comprenne alors que j'étais moi-même incapable de le faire.
Attendre qu'il me dise un je t'aime alors que j'étais incapable de m'aimer. Absurdité que de chercher à l'extérieur, de contourner sans cesse les tourments profonds, de ce que le corps ne cesse de nous signifier.
Qu'aurais je donc à lui offrir, si ce n'est que mes peurs ternies. Qu'aurais je donc à lui donner, si ce n'est que mes maux de l'esprit.
Absurdité que de chercher à l'extérieur lorsque l'histoire n'est pas digérée.
A eux deux, du vide aux peurs, de la solitude au prendre soin. Que pouvait il bien faire à part s'occuper d'elle.
Rôles échangés pour lui montrer sa grande maturité, de ce qu'un enfant peut dessiner pour l'amour de sa propre mère.
Rôles échangés lorsque nos pires démons s'emparent de nous. Il ne peut être que l'oubli et la sauvegarde, d'une tentative de survie. Oui, oublier pour survivre.
Il ne reste que ceci à faire lorsque le poids du passé ne cesse de nous tourmenter.
Englober pour se délier. Certainement pour tout aimer, et faire avec ses cordes qui emprisonnent la gorge, pour arriver à tout délaisser.
A eux deux. Du vide aux peurs. Du Plein à la Richesse des avants.
Pour ce qu'il ne voit pas encore en lui, mais qui, je suis certaine, naitra très prochainement.
