Pour mes Grands Mères
Elle disait: Jeune d'Esprit dans un corps de vieille
C'est vrai, jeune d'esprit lorsque rien n'était tabou
Lorsque nous pouvions parler de tout
Elle m'a ouvert son Coeur
Les enfants de la Guerre
Ils vous racontent leurs peurs et leurs blessures
Les enfants de la Guerre
Soupe aux rats et drôle de lits à terre
L'usure d'un père absent
Oui, reconnu par toutes les jolies femmes
Sa tribu lui faisait la cour
Ils en ont fait un drame
Encore quelques larmes
Mais
En même temps
Comment ne pas lui résister
Un charme peu rencontré
Sa destinée était elle peut être tracée
Rien ne lui enlève sa beauté
Elle m'a ouvert son Coeur
Parce qu'elle se croyait prisonnière
En fait, elle était pionnière
Maintenant elle sait que tout là haut
Elle a gagné sa propre éternité
A lui, a demi voix
Je lui ai dis
Je veux ma liberté
Il m'a dit voyons
Chacun de nous la veut
Il ne m'a pas cru
Ce gentil monsieur
Mais il était là
Uniquement pour moi
Absent, présent
Il était là
Bien plus qu'il n'imagine
Je Sais qu'il veille sur elle
Elle me l'a dit
Je ne l'ai pas cru
Puis finalement j'ai réfléchi
Pourquoi pas
Elle et son Ame
Les enfants de la Guerre
Se ressemblent par leurs traits durcis
Par les épreuves
Pas vraiment de trêves
Mais si vous atteignez leur Coeur
Sachez qu'il n'en est rien
Nul besoin d'être fin psychologue
Nul raison d'ignorer les dictons
Elle m'a ouvert son Coeur
Lorsqu'elle devinait les morts
Elle et ses intuitions
J'ai réfléchi, changé d'avis
Les airs de famille
Elle m'a ouvert son Coeur
J'ai balayé mes peurs
Imaginé sa vie
Ses torts et ses erreurs
Puis je me suis dis
Que la route était ainsi
A vrai dire
Les enfants de la Guerre
De moins en moins nombreux
Ne cessent de nous transmettre leur histoire