Aimance et évidence, lorsque je l'ai vu. D'un semblant de regard, un geste détourné. Aimance et évidence lorsque je l'ai vu. Ressenti intime, amour perçant, d'un simple savoir. Bien avant de voir, ressenti intime.
Artiste au fourneau, criant par dessus ses outils, service en première classe. Bien avant de voir, percevoir. Ressenti intime lorsque je l'ai vu. Un semblant de savoir, une explication à donner. Aimance et évidence.
Lorsque je pense à lui, il pense à moi. Echanges invisibles, ressentis intimes.
Artiste et tatouages, ses manquements, ses erreurs, service de seconde classe. Bien avant de le voir, bien avant de savoir.
Courses et naufrages, courses et saluts. Perdue sans lui. En avance, en retard.
Artiste au fourneau, artiste et tatouages. Lui et son grand bureau. Bien avant de savoir, images des soirs noirs.
Aimance et évidence, lorsque je l'ai vu. Son sourire le trahit, ses yeux contournent la vérité. Gêné, de ce qu'il ne dit pas. Nul besoin de savoir, l'histoire est finie.
Une croix pendue à son cou, ses mains frôlent mon visage. Ses yeux verts me suffisent. Même s'il me fait parfois peur, un peu bizarre, lorsqu'il me dit ce qu'il ne comprend pas en lui.
Sa violence contre lui, ses objets de torture, ses amours au placard. Il n'est pas à sa place, il ne sait pas où il va. Mais ses yeux suffisent à éveiller sa souffrance défendue. Perdu, il prend ses substituts, sa drogue. Son intoxication, d'une place introuvable. Ses addictions se lisent sur lui, ses gestes demandent le contraire.
Aimance et évidence, lorsque je l'ai vu. Course folle dans la rue, stationnement interdit, amende de troisième classe. Fruit défendu, voiture parachutée au milieu des décisions autoritaires. Quête identitaire, il a choisi sa propre mort.
Courses et naufrages, courses et saluts. En avance, en retard. Trahisons, miroirs noirs, coup d'éclat d'une saison. Je crois qu'il est désormais trop tard pour penser naivemment. Aux semblants bien déguisés. Parures bienfaisantes et aimantes.